Saturday 19 March 2016

#124 L'Alcool porte atteinte aux neurones (Français)

L’Alcool porte atteinte aux neurones

On pense souvent qu’une trop grande quantité d’alcool porte préjudice. Pourtant, la vérité pourrait être bien plus grave. Mickaël Naassila, directeur du Groupe de recherche sur l’alcool et les pharmacodépendances à l’université de Picardie, affirme que l’effet de l’alcool est néfaste. Ce propos est appuyé par des travaux de recherche. Par exemple, il existe une théorie que l’alcool altère l’activité des récepteurs situés à la surface des neurones. Cette modification a un effet sur la stimulation ou la prévention du passage de certains ions. Par conséquent, l’équilibre des échanges entre le neurone et le milieu extérieur est interrompu et ce déséquilibre provoque la mort des neurones.

D’ailleurs, l’alcool s’infiltre à l’intérieur des cellules et y augmente le stress oxydant. De plus les différentes protéines essentielles telles que l’ADN se détériorent. Au dernier lieu, il déclenche la libération de molécules inflammatoires. Ceux-ci provoquent la mort des neurones. Non seulement la mort neuronale, mais aussi le taux de la naissance des neurones diminue.

L’alcool a, en outre, un effet néfaste sur le nombre de neurones. Il mène à l’affaiblissement des connexions neuronales et à la dégradation de la myéline. La myéline est une couche isolante et une gaine protectrice des fibres nerveuses. Elle hâte les impulsions électriques le long des cellules nerveuses.

L’ivresse réduit la neurogenèse particulièrement dans le cerveau des adolescents. C’est la raison pour laquelle il existe plusieurs campagnes qui interdisent carrément la consommation d’alcool chez les adolescents. En fait, les répercussions de l’alcool dans le cerveau des adolescents sont plus graves que dans le cerveau des adultes. C’est sur le fœtus que l’effet est le plus nocif et dans certains cas, on verra l’apparition de handicap mental non génétique.

Malgré l’effet nocif de l’alcool, la consommation fréquente de l’alcool augmente la tolérance physiologique à l’alcool. Le récepteur GABAA joue un rôle essentiel dans le développement d’une tolérance à l’alcool. L’alcool modifie la structure des sous-unités du GABAA et diminue l’affinité du récepteur à l’alcool. De ce fait, à la longue, la même quantité d’alcool causerait des effets moindres.

C’est irréfutable que l’alcool dégrade la fonction neuronale. Par conséquent, l’alcool est classifié comme antidépresseur qui ralenti la rapidité d’action et de reflexe. Pour maintenir votre santé, je vous suggère de réduire votre consommation d’alcool.

Référence

KSJ

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