On pense souvent qu’une trop grande quantité d’alcool porte
préjudice. Pourtant, la vérité pourrait être bien plus grave. Mickaël Naassila,
directeur du Groupe de recherche sur l’alcool et les pharmacodépendances à
l’université de Picardie, affirme que l’effet de l’alcool est néfaste. Ce
propos est appuyé par des travaux de recherche. Par exemple, il existe une
théorie que l’alcool altère l’activité des récepteurs situés à la surface des
neurones. Cette modification a un effet sur la stimulation ou la prévention du
passage de certains ions. Par conséquent, l’équilibre des échanges entre le
neurone et le milieu extérieur est interrompu et ce déséquilibre provoque la
mort des neurones.
D’ailleurs, l’alcool s’infiltre à l’intérieur des
cellules et y augmente le stress oxydant. De plus les différentes protéines
essentielles telles que l’ADN se détériorent. Au dernier lieu, il déclenche la
libération de molécules inflammatoires. Ceux-ci provoquent la mort des
neurones. Non seulement la mort neuronale, mais aussi le taux de la naissance
des neurones diminue.
L’alcool a, en outre, un effet néfaste sur le nombre
de neurones. Il mène à l’affaiblissement des connexions neuronales et à la
dégradation de la myéline. La myéline est une couche isolante et une gaine
protectrice des fibres nerveuses. Elle hâte les impulsions électriques le long
des cellules nerveuses.
L’ivresse réduit la neurogenèse particulièrement dans
le cerveau des adolescents. C’est la raison pour laquelle il existe plusieurs
campagnes qui interdisent carrément la consommation d’alcool chez les
adolescents. En fait, les répercussions de l’alcool dans le cerveau des adolescents
sont plus graves que dans le cerveau des adultes. C’est sur le fœtus que
l’effet est le plus nocif et dans certains cas, on verra l’apparition de handicap
mental non génétique.
Malgré l’effet nocif de l’alcool, la consommation
fréquente de l’alcool augmente la tolérance physiologique à l’alcool. Le
récepteur GABAA joue un rôle essentiel dans le développement d’une
tolérance à l’alcool. L’alcool modifie la structure des sous-unités du GABAA
et diminue l’affinité du récepteur à l’alcool. De ce fait, à la longue, la même
quantité d’alcool causerait des effets moindres.
C’est irréfutable que l’alcool dégrade la fonction
neuronale. Par conséquent, l’alcool est classifié comme antidépresseur qui
ralenti la rapidité d’action et de reflexe. Pour maintenir votre santé, je vous
suggère de réduire votre consommation d’alcool.
Référence
KSJ
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